Préparez-vous au post-covid!
- Aug. 19, 2020, 3:17 p.m.
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Image extraite de: «Faire la morale aux robots: une introduction à l’éthique des algorithmes», par Martin Gibert
C'est 2020 et les crises planétaires ne cessent de frapper nos quotidiens à grand coup de vagues. Vague de Covid, vague de chaleur, vague de dénonciation, vague de protestations de tous les genres. Chaque vague érode petit à petit nos perspectives d'un futur meilleur et emporte certains qui ont oublié leur gilet de sauvetage. Pour ceux et celle qui sont encore sur la berge, on s’adapte à cette nouvelle réalité. Certains décideront de porter un gilet de sauvetage et se procureront un canot, car l’érosion est inévitable. Pour d’autre, ils tenteront de fuir vers les montagnes ou se dirigerons dans l’eau sans gilet, car ils pensent savoir nager. Puis il y a ceux et celles qui partiront courageusement en mission pour trouver la source des vagues, seulement pour retourner quelques mois plus tard pour nous dire que nous sommes responsables ce ces vagues. L’humanité est pognée dans cette géante piscine à vague que nous avons créé et l’opérateur a décidé de ne plus s'en mêler. Mais est-ce un mal nécessaire?
J’ai appris cette semaine en écoutant la radio, que le mot «crise» n’est pas perçu comme quelque chose de négatif en Asie, mais représente plutôt une opportunité de devenir meilleur. En effet, lorsque l’on parle de crise ici en Amérique, c’est l’hécatombe, le désastre et le chaos! C’est l’enfer! Pourtant, lorsqu’il y a une crise, c’est qu’il y a une série de problèmes enfuis dans notre système qui refont surface. Sans ces crises, ils seraient restés dans le système comme des cailloux dans une boite d’engrenage et on se serait dit « ça fait un peu de bruit, mais ça marche encore ». En déclarant l’état de crise, c’est comme si nous avions tiré sur le frein d’urgence et qu’enfin nous avons l’opportunité se retirer ces cailloux… et tan qu’à avoir tout arrêté, aussi bien apporter quelques améliorations pour ne plus que ce arrive. Sur papier c’est logique et rationnel. Toutefois, lorsqu’on regarde la facture de ces améliorations, on réalise très vite qu’on s’embarque dans un méchant projet et que le temps manque. On se contenante finalement d’enlever que les cailloux. Aussi bien remettre l’amélioration et l’innovation à demain lorsque nous aurons le temps.
Les métaphores c’est bien beau, mais où veut-il en venir? Au cours des derniers mois, plusieurs compagnies on mit les freins sur plusieurs projets jugés « non essentiel », particulièrement en recherche et développement, pour se concentrer et naviguer entre les vagues. Il le fond avec adresse et agilité, mais pendant combien de temps encore? Sont-ils équipés pour survivre les prochaines vagues? Et si au lieu de survivre, ils veulent prospérer dans ce monde tumultueux? À la veille de la « relance » mondial «post-covid», l’innovation devra être au cœur des prochaines décisions. Les problèmes ont été exposés, les valeurs des gens ont changé et un bon vent de changement s’annonce. Espèrerons seulement enlignées nos voiles pour nous propulser vers un avenir plus glorieux.
Au cours de la dernière année j’ai remarqué quelques tendances qui vont, a mon avis, continuer à fortement s’accentuer. Ces tendances sont tant au niveau social et politique que technologique. Innover en prenant compte de ces tendances vous aidera à prospérer sur le moyen et long terme.
- Les liens. Je crois qu’il n’a pas une seule conférence à laquelle j’ai assisté qui n’en parlait pas directement ou plus souvent indirectement. Il ne s’agit pas simplement de connecter les points entre eux, mais d’étudier, comprendre et de renforcir les liens. Que ce soit pour votre usine intelligente « connectée », les liens entre la machine et les humains, les liens que vous entretenez avec vos partenaires et vos compétiteurs ou les liens qui existent dans votre chaine d’approvisionnement, les liens ont et continuerons d’avoir la côte. Souvent lorsqu'une organisation ce révèle innovante, c'est qu'elle a trouvé comment tiré profit de liens entre plusieurs éléments (vs avoir un ou des éléments innovants). Bref, plus vos liens seront solides, plus la structure de votre organisation sera renforcie et à l’épreuve des intempéries. Il en va de même pour notre société.
- La transparence. Je ne parle ici de louer un panneau publicitaire et d’afficher vos flux de trésorerie sur le bord de la 20 (remarque que ça serait une expérience intéressante). Je parle plutôt de s’assurer que tout le monde au sein d’une organisation ou d’une communauté aient accès aux informations qui les concernent directement ou indirectement. Lorsque je parle d’accès à l’information, je ne parle pas de flanquer des fichiers PDFs sur un serveur, mais plutôt de rendre cette information facile à comprendre pour TOUS. Pourquoi? Si tout le monde à la même information, on peut ensuite commencer à explorer les solutions ensemble. Certes, les questions vont venir de part et d’autre, mais c’est là que l’intelligence collective fera son travail. D’un point de vue technologique, la transparence deviendra, à mon avis, un vaccin contre la dystopie et la perte de contrôle de l’intelligence artificielle et des technologies émergentes. Lorsqu’un algorithme « décide » quelque chose, l’utilisateur à le droit de connaitre pourquoi et comment cette décision a été prise. Bref, il est beaucoup plus facile de voir venir les problèmes lorsque notre parebrise est transparent.
- La production locale. Cette tendance a été observée avant la covid-19. J’ai l’impression que plusieurs y voyaient une espèce de mode passagère qui était dédiée aux granos écologistes. Toutefois, la crise actuelle a révélé que notre infrastructure de production locale était essentielle à notre survie et qu’elle est heureusement défaillante. Pourquoi dis-je « heureusement »? Il s’agit ici d’une bonne opportunité d’investissement et d’une occasion pour revoir nos pratiques de production. Même si on se dit être un pays développé, nous réalisons aujourd’hui qu’il nous reste encore bien du chemin à faire. Mais ce chemin ne sera pas facile. Vieillissement de la population, pénurie de main-d’œuvre et retard notable dans l’automatisation de nos procédés ne sont que les premiers obstacles qui me viennent en tête. Pour y remédier, il y a bien sûr la démocratisation de la robotique et les technologies de l’information, mais aussi la recherche et le développement de nouvelles façons de faire. En passant, beaucoup de subventions existent pour traverser ces obstacles.
- Les technologies émergentes. Ce n’est plus le temps de remettre à demain votre transformation numérique ou de prendre du retard dans l’adoption de nouvelles technologies de production et d’automatisation. Ce n’est plus une blague ou une recommandation gentiment proposée par votre neveu nouvellement graduée. Au cours des dernières années, nous avons vu l’évolution très rapide des technologies, tant au niveau du consommateur que des entreprises à travers le monde. Les PMEs du Québec sont à la traine au point de vue de l’informatique et de l’automatisation. Il est encore temps de corriger le tir et vous allez même pouvoir profiter de l’expérience des autres pour éviter de faire des erreurs. Mais ne tardez pas, car la croissance des technologies s’accélère à un rythme qui dépasse notre capacité de s’adapter. Plus vous attendez, plus les technologies de demain vous sembleront mystérieuses et aliénantes.
- L’humain. La tendance est observée depuis longtemps. Les organisations se centrent de plus en plus sur les besoins des consommateurs et de ses employés. Les entreprises affichent également des politiques de travail plus « humaines ». La covid a également montré notre fragilité et notre vulnérabilité face à l’inconnue et à l’isolation. L’humain est ce qui conte au final. Même si nous habitons dans une piscine à vague remplit de microplastique, à la fin de la journée, l’enjeu s’est d’être prêt des gens qu’on aime. C’est pour cette raison que cette tendance restera toujours à l’avant-plan. L’industrie 5.0 (oui oui) arrive également qu’on le veuille ou non. Cette révolution promet une industrie ou l’humain et la machine travaille de concert pour nous propulser vers un avenir qui n’attend que vous pour le définir.
Si vous cherchez à vous lancer dans un projet innovant qui prend en compte ces 5 tendances, et qui a un lien avec la robotique, le programme CoRoM est pour vous! CoRoM est un programme de formation de 2e et 3e cycle en robotique qui vise à former de futures ingénieurs.es par la recherche appliquée en collaboration avec l’industrie. Pour les compagnies, il s’agit d’une opportunité unique de rassembler les meilleurs atouts pour mettre de l’avant votre stratégie d’innovation… le tout sans causer d’ulcères à votre département des finances. Réaliser des projets de recherche avec des experts. Former de futurs employés en offrant un stage à un(e) étudiant(e) gradué(e). Obtenez des leviers financiers pouvant couvrir de 70 à 80% des coûts d’un projet. De plus, accéder aux infrastructures de 3 universités au Québec, soit l’Université de Sherbrooke, l’Université Laval et l’ÉTS.
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