Enfin un billet sur l’environnement et la robotique en général. En ce jour poste-grève, je trouve que le temps est bien choisi. Dans le contexte actuel, le développement de robots dans le secteur manufacturier pour accroitre la productivité semble aller à l’opposé des idéologies de décroissance économique prôner par plusieurs et nuire au réchauffement climatique plus qu’autre chose. Au cours des derniers jours, j’ai interrogé quelques étudiants, professionnels et chercheurs en robotique pour avoir leur opinion sur comment la robotique pourrait permettre de réduire notre empreinte carbone. Voici un résumé des réponses obtenues.

La première réponse qui est venue en tête des personnes interrogées était au niveau du gaspillage. En effet, améliorer les procédés de production permet de produire de la qualité de manière répétable et constante contrairement à l’humain qui fait parfois des erreurs. Ces erreurs produisent beaucoup de gaspillage. Le gaspillage dans les usines de production c'est une chose, mais dans les centres de tris et de recyclage, l'erreur humaine fait encore partie du processus (oui, c'est encore trié à la main). Résultat; beaucoup de notre recyclage se ramasse dans les dépotoirs. Les robots industriels avec des algorithmes de visions avancés pourront certainement aider à réduire les impacts de notre cycle de consommation.

Il a également été question de la fabrication locale. Exporter de la matière première pour la faire transformer outre-mer, puis importer le résultat de cette transformation est sans contredit une excellente façon de contribuer au réchauffement climatique. Sans oublier l'exportation des déchets produits! Ouf! Pour être capable de valoriser la production locale, il faut de la main-d’œuvre bon marché et les robots semblent répondre à ce critère. Peut-être qu’un jour le « Made in China» deviendra un lointain souvenir d’une époque révolue.

Il y a aussi la notion d’amélioration des conditions de travail. Le lien avec les changements climatiques? Selon moi de meilleures conditions de travail consistent à une réduction de la charge de travail pour une tâche répétitive. Si plus de gens sont libérés de ces tâches, ceci leur donne le pouvoir d’utiliser leur savoir et leurs mains pour des tâches à valeur ajoutée. Il ne reste plus qu’à définir la valeur ajoutée avec un penchant écologique.

Deux jours après cette journée de grève mondiale pour le climat, j’invite tous les professionnels en robotique à se pencher sur la question afin d’influencer le développement de ces technologies pour aider, non pas la planète (qui survivra aux changements climatiques), mais nous, les humains. Selon moi, la robotique collaborative devra être non seulement collaborative avec les humains, mais avec l'environnement! Pensez à ça!

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